Freud et le
destin
Maurizio
Balsamo
Le destin de fait pas partie des concepts de la psychanalyse et encore moins de son langage quotidien. Et pourtant ... Freud écrivait en 1926 que la chose la plus difficile pour les psychanalystes n'était pas tant le fait d'analyser, que d'avoir à faire avec le destin des êtres humains.
Sous la forme de représentation causale de sa propre existence ou faillite ce celle-ci, recherche d'un idiome personnel ou perception d'une répétition qui se déroule au-delá du principe de plaisr, le destin occupe ainsi un statut ambigu. Ambigu et à tenir sous contrôle, mieux, en marge. Non seulement pour la survie de la psychanalyse (qu'aurait-on pu dire, penser, faire, "face a la force du destin"?), mais aussi pour maintenir vivant le caractère énigmatique, inquietant de l'interrogation du destin comme représentation d'un décentrement subjectif. Il s'agissait donc de reparcourir l'oeuvre freudienne à la recherche d'un cryptoconcept, d'une figure aux caractéristiques changeantes et contradicrtoires, mais, pour définir le sens et les risques que la prise en charge du destin dans la dimension théorique et clinique comporte pour l'événement psychanalytique même.
Il en découle une lecture de l'histoire de la psychanalyse qui montre comment la toile de fond des débats et des ruptures affrontées par les pionniers étiat justement constituée d'une telle question, une sorte de spectre des origines que ce livre a l'ambition de fiare émerger.
Maurizio Balsamo est psychiatre, pscyanalyste (Société psychanalytique italienne), docteur en psychanalyse à l'Université Paris VII, chargé de cours dans l'enseignement de Psychologie sociales (Université La Sapienza, Roma). Auteur de divers livres sur l'épistémologie et l'histoire de la psychanalyse, il dirige la collection "Les voies de la psychanalyse", chez Fanco Angeli (milan). Il vit et travaille à Rome.
Editions PUF